jeudi 23 avril 2015

Effets de mode, suite...

Les achats compulsifs de petits chiens, ainsi que développé dans le billet précédent, ne sont pas uniquement le fait des Portugais.
Cela existe, bien évidemment, dans tous les pays d'Europe et au-delà, puisque aux USA et, particulièrement, en Californie et en Floride, le nombre de très petits chiens (notamment les chihuahuas) qui se sont retrouvés dans des refuges a explosé ces dernières années...et pour cause...
Ce qui est flagrant de la part des Portugais, c'est la différence qu'ils font entre chiens de petites tailles, chiens moyens et grands chiens.
Personnellement, je pense que les chiens, les chats, les animaux en général, on aime ou on aime pas.
Au Portugal, on chouchoute les petits chiens en les affublant de trucs complètement ridicules qui les font ressembler à tout sauf à des chiens. Mais, eux, au moins, ils sont aimés (du moins, en principe et à la seule condition qu'on ne s'en lasse pas comme d'un accessoire de mode!).
Et puis, y a les autres, comme dirait Brel, ceux qu'on ne regarde pas ou plus ou si peu, ceux qu'on parque dans des enclos où ils boivent, mangent, pissent et défèquent sur quelques mètres carrés et qu'on ne sort jamais.
On les appelle des cao de guarda, des chiens de garde.
A priori, on peut se demander ce qu'ils gardent. On pourrait croire que les Portugais ont des trésors cachés dans leur maison et que le vol est, pour eux, une obsession alors que le Portugal est le pays d'Europe où le taux de criminalité est le plus bas.
Lorsque les cao de guarda ne vivent pas dans un enclos, ils sont à la chaîne et on est en droit de se demander comment un chien enchaîné peut-il être efficace lorsqu'il y a effraction. Je voudrais qu'on m'explique....
Cependant, malgré l'indifférence, le manque d'amour et d'attention de la part des Portugais, ceux-ci restent néanmoins des "gentils" vis-à-vis de la race canine et leur comportement, à ma connaissance, ne dévoile aucune cruauté gratuite. Néanmoins, au moment où j'écris ces lignes, j'apprends qu'on recherche un (des) individu(s) ayant fait subir des violences à au moins deux chiens de la région. Une affichette épinglée dans le centre du village est adressée à la population et signale que la police est à sa (leur) recherche. Je suis convaincue, et j'espère ne pas me tromper, qu'il s'agit d'un cas isolé. Le ou les gars en question a (ont) intérêt à être retrouvés par la police. Dans la négative, il (ils) passera(ont) un sale moment.
L'Espagne et l'Italie.....N'en parlons pas ou plutôt, on en parlera plus tard.
Quant à la Grèce, même à l'époque où elle pouvait subvenir à ses besoins sans l'aide européenne, elle peut se comporter d'une manière intolérable. Si on aime ne fût-ce qu'un peu les animaux, on ne peut pas vivre en Grèce, c'est impossible.
Les chiens et chats errants y survivent en attendant une mort bienvenue.
Lorsque les chiens sont trop nombreux dans les villages, on les oblige à monter dans un train afin qu'ils descendent au village voisin.
On ne veut pas de la merde chez nous, alors, on la refile ailleurs.
Mais, il y a pire (toujours, hélas).
En 2008, sur une île en face d'Athènes, une cinquantaine de chiens errants ont été brûlés vifs sans qu'aucun grec ne s'en émeuve.
Le fait a été rapporté par une expatriée active dans la défense et la protection animale et a été relaté dans le Herald Tribune.

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